Le Cantal, situé en plein cœur de l’Auvergne, incarne l’authenticité et une véritable tradition vivante. Avec ses reliefs volcaniques imposants, ses villages pittoresques et ses marchés toujours haut en couleurs, ce département invite à découvrir une richesse inattendue. Rien de mieux pour un week-end que de relier nature, culture et plaisirs gourmands. Alors, comment tirer le meilleur parti d’une escapade en terre cantalienne ? Suivez cet itinéraire pour vivre chaque facette du département, entre rencontres humaines, traditions et paysages grandioses.
Pourquoi opter pour le Cantal le temps d’un week-end ?
Impossible de parler du Cantal sans évoquer sa variété étonnante de décors et le calme qui s’y dégage. De vastes plateaux, des vallées qui semblent ne jamais finir et des villages d’une rare beauté. Mais au-delà du décor, ce sont les habitants qui marquent durablement les esprits. S’asseoir à la terrasse d’un bistrot à Saint-Flour, déambuler sur le pavé usé d’une ruelle ancienne, goûter encore chaud un morceau de tomme de Salers, c’est toucher du doigt une ambiance souvent recherchée. Amateurs de simplicité et de partage, de nombreux visiteurs reviennent chaque année, conquis par cette atmosphère authentique.
Jour 1 : Salers, une commune à ne pas manquer
Salers, un village chargé d’histoire
Impossible de passer à côté : Salers est régulièrement cité parmi les villages incontournables du Cantal. Nichée à près de 950 mètres d’altitude, cette cité médiévale préservée attire passionnés d’histoire et de patrimoine. Les façades de pierres sombres, les tours robustes et la grande place centrale dégagent une impression de force tranquille. Les visiteurs découvrent souvent, au détour d’une pierre, des détails sculptés surprenants, souvenirs d’un riche passé artisanal local. Contrairement à d’autres bourgs, Salers a su conserver une âme vibrante en toute saison.
Savourer les traditions du terroir
Penser à Salers, c’est forcément évoquer la gastronomie. Impossible de repartir sans avoir goûté la truffade, abondante et savoureuse, concoctée avec de la tome fraîche et des pommes de terre fondantes. Que dire du fromage AOP Salers, à la saveur incomparable ? On le retrouve sur les marchés, accompagnant parfois quelques charcuteries locales. Attention à ne pas faire l’erreur classique : oublier d’emporter quelques spécialités dans ses valises. De nombreux voyageurs regrettent, une fois rentrés, ce petit manque.
Randonnée autour de Salers
Un séjour là-bas serait incomplet sans explorer les sentiers qui cernent le village. Les amoureux de nature se réjouissent face aux panoramas sur les monts du Cantal. Il n’est pas rare de croiser, en chemin, vaches de race Salers et baroudeurs le sac sur l’épaule. Pour les plus motivés, plusieurs circuits permettent d’accéder à des points de vue époustouflants, surtout au lever ou au coucher du soleil.
Jour 2 : Murat et son décor naturel unique
Murat, la commune des trois rochers
Direction Murat. Ici, trois impressionnantes formations rocheuses dominent la cité : le rocher de Bonnevie, celui de Bredons et celui de Chastel. L’ambiance diffère de Salers : plus montagnarde, plus confidentielle aussi. L’église Saint-Martin, véritable repère, est entourée de bâtisses traditionnelles et de rues sinueuses. Le centre de Murat respire la convivialité et il n’est pas rare d’être chaleureusement interpellé par des habitants pressés ou curieux.
Découvrir le marché de Murat
Le vendredi matin, le centre du village se transforme. Le marché bat son plein, rassemblant producteurs et habitués dans une atmosphère très vivante. Difficulté courante pour les novices : résister à la tentation de goûter à tout, du miel soyeux aux confitures artisanales, sans oublier les lentilles réputées localement. Les marchands aiment partager anecdotes, conseils culinaires ou souvenirs de récolte. Ces échanges apportent une vraie dimension humaine à la balade.
Nature et surprises dans les environs
Aux portes de Murat, les paysages s’animent : la Cère gronde dans ses gorges, de petites cascades jaillissent chaque printemps près des villages, tandis que des sentiers s’enfoncent dans la forêt direction Lioran ou Albepierre. Qui n’a jamais été surpris, au détour d’un chemin, par la silhouette d’un rapace ou le calme absolu régnant entre deux hameaux ? Ici, même une courte balade engage à ralentir.
Aurillac, ville dynamique et accueillante
Un cœur urbain fourmillant d’activités
À l’ouest du département, Aurillac concentre vie urbaine, échanges et festivités. Sa fréquentation plus dense lui confère une ambiance animée, notamment lors du célèbre festival de théâtre de rue en août. En dehors de ces périodes effervescentes, Aurillac séduit par ses nombreux marchés, ses places ombragées et ses cafés où l’on discute de tout : rugby, culture, météo… Le marché du samedi offre un choix immense de produits régionaux fournis par des exposants originaires de villages voisins. Un rendez-vous à ne pas manquer pour quiconque souhaite s’imprégner du rythme local.
L’artisanat local et traditions
Beaucoup ignorent que la ville d’Aurillac est indissociable du savoir-faire séculaire en chapellerie. Depuis des générations, des familles fabriquent chapeaux et couvre-chefs réputés bien au-delà des frontières du département. Ces objets marient tradition et touche d’originalité, faisant d’eux des souvenirs appréciés de tous. Il serait dommage de repartir sans avoir visité une boutique spécialisée, ne serait-ce que pour découvrir les matériaux et gestes qui entrent dans la création de chaque pièce.
Découvrir des villages au fil de la route
Riom-ès-Montagnes : douceur de vivre et authenticité
Sur la route entre Aurillac et Saint-Flour, Riom-ès-Montagnes plaît pour son ambiance détendue. Ici, tout semble aller « à taille humaine ». L’accueil y est spontané, la vie suit son cours paisiblement, et les amateurs de fromages trouvent de quoi satisfaire leurs envies à chaque coin de rue. Si la météo le permet, les promenades au bord de l’Alagnon laissent fréquemment des souvenirs indélébiles.
Saint-Flour, patrimoine et pierres de caractère
La massive cathédrale Saint-Pierre veille sur la ville haute, tandis que la partie basse conserve un charme discret et moins fréquenté. Rares sont ceux qui résistent à la tentation de photographier le panorama, depuis les remparts, sur tout le plateau cantalien. À la tombée du jour, les pierres sombres prennent parfois une teinte dorée, transformant chaque ruelle en décor de carte postale. Expositions, musées et festivals animent régulièrement ce centre historique foisonnant de vie.
La châtaigneraie du sud cantalien
Pour ceux qui souhaitent découvrir une autre identité du Cantal, direction la région de Maurs ou Mauriac. La châtaigneraie, avec ses collines boisées, abrite villages reculés et traditions anciennes. On croise, au détour d’une route tortueuse, des bâtisses couvertes de lauzes, des placettes endormies, mais aussi des marchés conviviaux où la châtaigne, reine de l’automne, est déclinée sous diverses formes. Plusieurs visiteurs sont d’ailleurs surpris par la diversité de produits proposés lors de ces événements villageois. Un détour qui récompense assurément les curieux.
Préparer son itinéraire sans se tromper
Anticiper les distances et l’organisation
Le Cantal n’est pas un département vaste à parcourir, néanmoins ses routes serpentent et invitent souvent à ralentir. Entre Salers et Murat, il faut compter environ soixante minutes de route, parfois davantage en hiver ou lors des foires saisonnières. Aurillac et Saint-Flour sont eux aussi séparés par des itinéraires qui traversent hameaux et paysages changeants. Bien préparer sa route évite les déconvenues et permet de profiter de chaque arrêt sans stress.
Choix des hébergements
Opter pour une chambre d’hôtes ou un hébergement en petit comité favorise la découverte de la culture locale. Beaucoup de voyageurs confient avoir reçu des conseils précieux de la part de leurs hôtes, locataires ou propriétaires. Recommander tel marché, indiquer le chemin pour une cascade dissimulée ou simplement raconter une anecdote sur la région… ces partages font la différence lors d’un séjour.
Optimiser sa balade sur les marchés locaux
Moments propices et diversité des marchés
Quelques habitudes à retenir : Murat accueille son marché le vendredi, Saint-Flour le samedi matin, tandis qu’Aurillac bourdonne chaque semaine autour de ses étals. Pour réussir son passage, mieux vaut arriver tôt, avant la foule et la ruée sur les meilleures pâtisseries ou fromages. S’informer de la météo ou préparer un circuit à pied autour des halles sont aussi des astuces bienvenues.
Produits à privilégier et rencontres à favoriser
Impossible de traverser les allées sans s’arrêter devant les fromages affinés en cave, les charcuteries à la coupe, les pains cuits au feu de bois et les douceurs sucrées issues de créations locales. Les marchés du Cantal représentent un véritable carrefour de discussions et de découvertes. Certains artisans n’hésitent pas à proposer de goûter, à raconter leurs secrets de fabrication ou à partager un bon plan pour une balade méconnue. En prenant le temps d’échanger, chacun repart plus riche, parfois même avec une nouvelle recette ou une adresse à tester.
Imprégner son séjour des traditions cantaliennes
Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, assister à une fête de village ou à une foire traditionnelle change la donne. Ces événements jalonnent le calendrier et donnent à voir le département sous un autre angle. Les visiteurs s’intègrent volontiers aux danses ou dégustations collectives, et se surprennent à devenir acteurs de la vie locale, ne serait-ce qu’une soirée.
Après le séjour : l’envie d’y revenir
On dit souvent que le Cantal ne se découvre jamais en une seule fois. Un premier itinéraire laisse bien souvent sur sa faim. D’autres régions, tels l’Artense, les lacs de Truyère ou les chemins volcaniques proches de Saint-Étienne, attendent encore les explorateurs. La diversité de ce département, son accueil, ses marchés gourmands ou ses villages rendront chaque retour différent des précédents.
Sources :
- Communes du Cantal – Conseil départemental
- Découvrir le Cantal – Auvergne Destination
- Salers Tourisme
